mercredi 7 août 2013

Young lovers on flying wheels


Parmi les centaines de films produits ou distribués par la Shaw Brothers, on trouve des films sociaux censés causer de la jeunesse de Hong Kong. En 1974, l’acteur Ti Lung a réalisé Young lovers on flying wheels. Il incarne le premier rôle, Song Da, un jeune homme qui a trois passions : les filles, le kung-fu et la moto. Sa petite amie Ye Wei (Got Dik-wa) en a plus qu’assez de se déplacer dans les bus bondés pour aller retrouver Song Da ; la promiscuité, l’impolitesse des passagers, les hommes qui la regardent de trop près, la dégoûtent. Faut dire que Ye Wei est plutôt une jolie fille qui s’habille à la mode.

La solution serait que son mec achète une moto. Mais une moto ça coûte très cher et il n’a pas de boulot stable. Song Da vit seul dans un appartement dont les murs sont couverts de posters de moto. Chaque jour il passe devant le concessionnaire de motos tandis qu’il se rend à ses leçons de kung-fu. Parce que Ti Lung était une star de la compagnie à l’époque, il se met en valeur dans son propre film, apparaissant torse nu lors des entrainements de kung-fu (mis en scène par Liu Chia-liang et Law Kar-wing). Il s’agit de s’attirer non seulement le public masculin alléché par cette histoire de moto et féminin venu voir le corps sculptural de Ti Lung.

L’espoir renait quand un concours de kung-fu est lancé. Premier prix : une moto. Il s’inscrit parce qu’il est sûr de gagner. Mais il arrive deuxième et ne remporte qu’un casque. C’est déjà un début mais pas suffisant. Solution : travailler dur. Au bout de quelques semaines de boulot dans une banque et après avoir emprunté de l’argent à un usurier, il réussit à avoir la moitié de la somme. Il peut acheter à crédit sa moto. Sa copine est ravie. Le bus, c’est fini. Sang Do peut enfin frimer sur sa moto sauf qu’il ne sait pas encore la conduire et il se plante dans le décor. La jeunesse est tellement impatiente et impétueuse.

Tout était trop beau pour être vrai. Lors de son premier trajet, Song Da est pris à partie par une bande de motards qui le défie. Il se fait tabasser. Sa copine le quitte pour un autre motard. Enfin, comble du malheur, deux voleurs (Dean Shek et Lee Hoi-sang) lui piquent sa moto. La police ne fait pas beaucoup d’efforts pour retrouver les truands. Du coup, Song Da fait seul des recherches, s’absente de son travail et manque de se faire virer. Conclusion, il n’a plus assez d’argent pour rembourser l’usurier qui devient menaçant. Ça fait beaucoup pour un seul et beaucoup pour un seul film.

Toute la dernière partie de Young lovers on flying wheels sera consacrée à la résolution des soucis du héros qui a le cœur sur la main. Cette plongée en enfer, ultra caricaturale, va s’améliorer avec la rencontre de Yumei (Ching Hoh-wai), une gentille jeune femme qui est à l’opposé de son ex : modeste, simple et aimable. Mais un douloureux souvenir plombe sa relation : sa grande sœur est morte dans un accident de moto. Mais la rédemption est proche et le message global du film est de ne pas brûler les chandelles par les deux bouts. Il vaut mieux rester soi-même plutôt que chercher à en mettre plein la vue. Un bien beau message pour la jeunesse

Young lovers on flying wheels (Hong Kong, 電單車, 1974) Un film de Ti Lung avec Ti Lung, Ching Hoh-wai, Got Dik-wa, Chiang Nan, Dean Shek, Lee Hoi-sang, Lam Fai-wong, Wong Ching, Lee Man-tai, Lau Mei-fung, Gam Lau, Man Sau, Law Keung, Wong Chi-keung, Yuen Shun-yi.

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