dimanche 25 août 2013

Tai chi hero


Après Tai chi zero, voici que sort en DVD, toujours chez Wild Side, Tai chi hero. Le premier film avait laissé le village des Chen au moment du mariage de Lu-chan (Jayden Yuan) avec Chen Yu-niang (AngelaBaby). Mariage forcé pour permettre à jeune homme de ne pas être un étranger au village. Forte tête, la mariée ne compte pas laisser son époux profiter de son charme ni de son lit. Il doit dormir par terre et l’appeler « maître » lorsqu’elle lui enseigne le kung-fu. Ses leçons sont rudes laissant peu de répit au jeune marié. Pile au moment de l’échange des vœux du mariage, le fils aîné du grand maître Chen Chang-xing (Tony Leung Ka-fai) revient au village. Le grand maître, fâché avec son fils depuis des années, refuse de lui parler et quitte les lieux sans dire un seul mot.

Zai-yang (William Feng), ce fils indigne et prodigue vient mettre en garde contre Lu-chan et rappeler une vieille légende centenaire qui affirme qu’un étranger ne peut pas apprendre le kung-fu des Chen sous peine de destruction du village. Le trouble est semé parmi les habitants comme dans la famille Chen. Les deux frères cadets veulent chasser leur nouveau beau-frère. Ils ont bien peu de foi dans les conseils de leur père. La malédiction doit s’accomplir lorsque la cloche située dans le temple se mettre à sonner. Un flash-back avec Daniel Wu (dans un personnage de moine violent et colérique) et Patrick Tse (dans le rôle de l’ancêtre des Chen), permet de découvrir l’origine de cette malédiction qui va, selon tous sauf Chen Chang-xing, les anéantir.

De la même manière que dans le premier volet, Tai chi hero a son lot de grosses machines de guerres. Celles de Fang Zi-jing (Eddie Peng) sont meurtrières, encore une fois. Après l’explosion de sa machine de guerre du premier épisode, il est défiguré par des cicatrices. Devenu gouverneur, l’ancien fiancée de Yu-niang, souhaite prendre sa revanche quel qu’en soit le prix. Ce prix est celui de la corruption. Pour obtenir ce poste il a payé un mandarin. Pour trahir la famille Chen, il a passé un accord de dupes avec Zai-ying qui avait pour mission de destituer son père et de prendre sa place. Les gros canons automatiques de l’armée lancent leur obus au milieu des centaines de soldats de l’armée impériale avec leurs uniformes traditionnels, reprenant l’idée de Tai chi zero sur l’opposition entre moderne et ancien, sur un mode mineur.

En revanche, les machines rédemptrices de Zai-yang sont là pour sauver les villageois des canons de Fan Zi-jing. Là, il s’agit moins du combat entre l’ancien et le moderne que d’approfondir les complexes rapports familiaux. Le fils du grand maître Chen est un inventeur de génie qui, dès son plus jeune âge créait des mécanismes complexes. Génie de l’invention mais ignorant des arts martiaux, au grand dam de son père. Là encore, un flashback un peu trop explicatif montre ce lourd passé. L’alliance entre le fils choisi, Lu-chang, et Zai-yang est donc primordial car c’est la seule solution pour sauver le village. Stephen Fung filme au ralenti (dommage) les chorégraphies de Sammo Hung où les personnages défient toutes les lois de la gravitation pour abattre l’armée.

Moins vif que Tai chi zero, ce second volet abandonne l’esprit comics, l’humour burlesque et les effets spectaculaires pour explorer les rapports entre Lu-chan et Yu-niang. Le romantisme prend le dessus non sans émouvoir. On ne peut pas reprocher à Stephen Fung de changer de style entre les deux volets de son récit, de passer d’un épisode foisonnant et foutraque à un autre plus calme et psychologique. Pour le cinéaste, les amours entre le jeune couple sont aussi complexes à mettre en scène que la superbe chorégraphie finale, qui permet à Lu-chan de devenir l’homme qui a toujours voulu être. Tout ce joue dans les regards que s’échangent les mariés. Ce combat, mis en scène dans la cuisine du prince impérial, est un morceau de bravoure qui conclue ce diptyque sur le tai chi tout en promettant un troisième épisode où Fan Zi-jing pourrait poursuivre sa vengeance.

Taichi hero (太極2:英雄崛起, Hong Kong – Chine, 2012) Un film de Stephen Fung avec Tony Leung Ka-fai, AngelaBaby, Jayden Yuan, Eddie Peng, William Feng, Fung Shiu-fung, Shu Qi, Stanley Fung, Ying Da, Chen Sicheng, Xiong Naijin, Yuan Wen-kang, Nikki Hsieh, Daniel Wu, Patrick Tse.

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