mercredi 6 juin 2012

Return of the lucky stars


Pour rappel, les personnages des lucky stars sont cinq amis obsédés par la gent féminine qui sont embarqués dans des histoires policières qui les dépassent complètement. Sammo Hung a tourné les trois meilleurs de la franchise (Le Gagnant puis les deux Flic de Hong Kong) avant que l’équipe de Mad mission ne rencontre celle des lucky stars : Lucky stars go places) pour finalement finir avec ce Return of the lucky stars produit par Wong Jing et tourné et interprété par Stanley Fung. A ces côtés, dans des rôles d’imbéciles heureux, Eric Tsang, Richard Ng et Michael Miu. C’est parti pour 90 minutes d’immaturité.

D’abord draguer les femmes. Quels que soient le lieu et la situation. Les quatre amis tiennent une boutique de vêtements. Mina (Joan Tong) vient s’acheter une robe de mariage. Michael Miu et Eric Tsang se travestissent pour profiter de la vue de Mina nue dans la cabine d’essayage. Mais ils vont comprendre qu’elle est liée à Richard Mao (Wong Ching), un patron de triades. L’autre femme est Banana (Monica Chan) qui vient s’installer chez les garçons (encore et toujours célibataires). Elle prétend leur demander d’aider son frère mais en vérité son frère est Tso, chef de la police (Walter Tso) et il a besoin des lucky stars pour effectuer une mission secrète. Ils vont tenter de la peloter en se faisant passer pour des fantômes chinois

Tso leur demande de s’infiltrer en prison pour faire s’évader Big Dai (Lo Hoi-pang) qui doit témoigner contre Mao. Le film entame la seule partie amusante du récit. Les quatre garçons refusent d’aider la police mais Tso fait tout pour qu’ils soient arrêtés. Ainsi Richard Ng est pris pour un cambrioleur de banques. On trouve des armes et de la drogue dans leur appartement. Michael Miu est suspecté de viol. Bref, on leur colle chacun pas mal d’années de prison. Ce qui est amusant est l’exagération des moyens pour inculper les quatre hommes. Il en sera de même dans la scène d’évasion où le directeur de la prison les aide en les éclairant la cour avec un gros projecteur.

Le principal de l’humour, comme souvent dans les productions de Wong Jing, est de l’ordre de la parodie des succès passés. Prison on fire de Ringo Lam avec ses prisonniers en shorts marrons et ses guerres de gang, ses surveillants complaisants face à la violence entre policiers sont parodiés. Les quatre gars se retrouvent donc souvent à l’infirmerie, créent une révolte à la cantine en criant très mollement que la bouffe est dégueulasse. Le but du jeu est de supprimer tout réalisme dans la prison, alors que l’objectif de Ringo Lam était au contraire d’en faire un enjeu vériste. La séquence finale parodie le gunfight des films de John Woo. Là aussi, il s’agit de montrer des adversaires incapables de tenir un flingue, car on l’aura compris, quoi qu’ils fassent, qu’ils draguent lourdement, qu’ils soient couillons, les lucky stars sont des gars gentils. Par contre le film est assez oubliable.

Return of the lucky stars (福星闖江湖, Hong Kong, 1989) Un film de Stanley Fung avec Eric Tsang, Richard Ng, Stanley Fung, Michael Miu, Carina Lau, Lo Hoi-pang, Joan Tong, Wong Ching, Walter Tso, Kenneth Tsang, Yu Kwok-lok, Elsie Chan, Lee Ka-ting, Kent Cheng, Wong Jing, Nat Chan, Hui Siu-hung, Shing Fu-on, Wellson Chin.            

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