lundi 8 août 2011

Sleazy dizzy


Pour son avant dernier film, Chu Yuan, l’ancien grand cinéaste phare de la Show Brothers, tourne une comédie policière avec Chen Kuan-tai (acteur de la Shaw lui aussi) qui fait équipe avec Stephen Chow. Avant de faire équipe, le duo de Sleazy dizzy va devoir se rencontrer. Cela se fera dans l’appartement de Lin (Sibelle Hu) qui est agressée dans la rue par quatre hommes en costumes. Chen (Chen Kuan-tai) vient la secourir. Il est devenu amnésique après une opération policière ratée où il s’apprêtait à arrêter un ponte des triades. Elle le fait monter chez elle. Tandis qu’elle s’apprête à prendre une douche, Xing (Stephen Chow) pénètre dans l’appartement de la jeune femme pour la cambrioler.

Tout le film va tenir sur ce trio de personnages qui ne se connaissaient pas et qui vont devoir lutter contre les ennemis tapis derrière leurs fonctions. En l’occurrence, le premier à vouloir se débarrasser d’eux est Li (Alex Fong Chung-sun), un homme d’affaires que connait très bien Lin. Il faut dire qu’il y a 50 millions de HK$ en jeu, somme rondelette que Chen a caché avant de devenir amnésique. Le deuxième ennemi est une femme, elle mettra plus de temps à se révéler. Chen trouve son nom et son adresse dans une de ses poches. Il est persuadé qu’elle est son épouse, en fait c’est une tueuse à gages vietnamienne. C’est lors d’une discussion pleine de sous entendus (et aussi un peu de racisme primaire) qu’on apprend qu’elle est là pour abattre Chen.

Sleazy dizzy est typique de ces films policiers des années 1980 où la corruption règne en maîtresse absolue. Thème rebattue mais qui devait encore faire illusion à cette époque de grande peur avant la rétrocession. Le récit est construit sur un mode bien connu du coup de théâtre mais il est très facile de deviner qui est le grand patron qui donne ses ordres à Li et à la tueuse vietnamienne. Enfin, Stephen Chow dans ses premiers films ne s’est pas encore affirmé totalement. Son humour tel que je l’aime pointe à quelques moments, surtout dans les scènes qu’il partage avec Chen Kuan-tai, comme celle où il tente de braquer une voiture et qu’il le rejoint dans la rue en peignoir et que le policier qui les surprend les prend pour un couple gay qui se dispute. Certes, Stephen Chow fait parfois le show, il fait sourire, mais le film reste assez peu intéressant.

Sleazy dizzy (偷亞), Hong Kong, 1990) Un film de Chu Yuan avec Stephen Chow, Chen Kuan-tai, Sibelle Hu, Alex Fong Chung-sun, Josephine Koo, Kenneth Tsang, Ricky Ho.

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