mardi 21 septembre 2010

Land of scarecrows


Il faudra un bon quart d’heure pour le premier mot soit prononcer. Et dans ces quinze premières minutes, il va falloir s’accrocher pour mettre un lien entre toutes les images que Land of scarecrows propose. Une ébauche des trois personnages se glisse entre des plans d’ensemble, que n’aurait pas reniés Jacques Rivette, d’une ville où les déchets remplacent l’herbe, où la pollution du sol est tenace et où tout le monde fait la gueule. On se retrouve soudain aux Philippines où trois hommes rencontrent des femmes à épouser, donc Rain un des personnages du film.

En Corée, Jiyoung Chang (Kim Seon-yeong) une femme se travestit et part justement aux Philippines pour se marier avec cette femme. Tandis que Loi Tan (Jeong Doo-won), un jeune Coréen recherche son père adoptif. Lui pense qu’il vient des Philippines. Rain ne tarde pas à découvrir que Chang est une femme. Malgré ses atermoiements, elle va la quitter pour partir dans un no man’s land tandis qu’elle se fait agresser par la grand-mère voisine.

C’est le cas typique de film qui progresse dans un cinéma mi expérimental mi poétique pour finalement n’arriver qu’à dire que la solitude est le mal de notre époque, que c’est une pollution de l’âme. Land of scarecrows est un simple montage d’images symboliques dont les signes devraient demeurer cachés au spectateur. Le sens des images, comme les plans, sont étirés dans une volonté toute souveraine, mais vaine, de faire de l’écriture cinématographique.

Land of scarecrows (허수아비들의 , Corée – France, 2008) Un film de Roh Kyeong-tae avec Kim Seon-yeong, Eun Ha, Jeong Doo-won, Lee Mi-seon, Shin An-jin.

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