vendredi 31 juillet 2009

Encyclopédie 1952 - 1955

Dans la première moitié des années 1950, les cinémas d’Akira Kurosawa et de Kenji Mizoguchi sont enfin révélés en France. Les Cahiers du cinéma (fondé en 1951) et Positif (fondé en 1952) font entamer une bataille critique autour des deux cinéastes. Pour les Cahiers, le seul bon cinéaste est Mizoguchi, Kurosawa est un simple tâcheron qui échoue à correctement mettre en scène ses films. Kurosawa apparaît aux yeux des critiques des Cahiers comme surfait et ne mérite pas les prix des Festivals de Venise (Rashomon puis Les Sept samouraïs). Positif défend les deux cinéastes mais préfère mettre en avant l’œuvre de Kurosawa. Cette bataille va durer de la mort de Mizoguchi jusqu’au début des années 1960 quand la rédaction est renouvelée. Autre problème concernant Les Sept samouraïs : la version présentée au public français est tronquée d’environ une heure. La critique s’est longtemps acharnée sur le film en le trouvant sans intérêt et pour cause. Pendant des années, il était impossible de voir en France la version complète du film.


Couverture de Cinéma 55 N°6 Juin 1955


1952


Rashomon (羅生門, Japon, 1950)

Sortie en France : 18 avril 1952

Un film d’Akira Kurosawa avec Toshirō Mifune, Masayuki Mori, Takashi Shimura, Machiko Kyō, Daisuke Kato, Fumiko Honma.


1954


La Vie d’O’Haru femme galante (西鶴一代女, Japon, 1952)

Sortie en France : 8 février 1954

Un film de Kenji Mizoguchi avec Kinuyo Tanaka, Tsukie Matsuura, Ichirô Sugai, Toshirō Mifune, Toshiaki Konoe, Kiyoko Tsuji, Hisako Yamane, Jukichi Uno.


La Porte de l’enfer (地獄門, Japon, 1953)

Sortie en France : 25 juin 1954

Un film de Teinosuke Kinugasa avec Kasuo Hasegawa, Machiko Kyo, Isao Yamagata, Y. Kurokawa.


La Belle et le voleur (Japon, 1952)

Sortie en France : 8 octobre 1954

Un film de Keigo Kimura avec Machiko Kyō, Masayuki Mori, Rentaro Mikuni, Eijirô Tôno.

Résumé : Il y a huit cents ans, une ville où la peste, le vol et le crime règnent en maître. Venu de la province, Jiro, le samouraï, recherche son frère Taro. Il est effaré de le retrouver en la compagnie de brigands. Il comprend que la cause de sa déchéance est la belle Shakin. Celle-ci ne tarde pas à l’envoûter et il devient son amant. Taro n'ignorant rien de son infortune, Shakin tente d’exciter Jiro contre lui. Les deux hommes n’ayant pu se résoudre à s’égorger, elle organise un guet-apens dont Taro ne doit pas ressortir vivant. Ecoeurés, les deux frères se réconcilient et tuent la malheureuse et perverse créature.

Commentaire 1 : Film érotique, ce nouveau film japonais nous présente une ensorceleuse des bas-fonds qui parvient presque à faire s’entretuer deux frères. L'intérêt majeur du film réside dans l'interprétation de Machiko Kyo, sensuelle et provocante à souhait, et dans la description minutieuse d'un milieu assez remarquablement abject. Deux excellents éléments à l'actif du film : la sensualité de certaines scènes, le dynamisme de quelques combats. Dans le premier domaine, la danse lascive de l'héroïne et la scène de la séduction, dans le second, la lutte homérique d'un frère, seul contre dix adversaires, sont les meilleurs moments du récit. La présence d'un flash-back assez arbitraire et surtout la lenteur du style, propre aux Orientaux, ne rendent pas ce film d'une vision aussi facile qu’on le désirerait.

Jean Houssaye, Index 1955

Commentaire 2 : Enfin un film japonais érotique ! On y assiste au viol d’un samouraï par une vamp aux seins tendres. Cuisses, entrecuisses, peignoirs entrebâillés. Lecteurs, invitez vos amies à voir ces estampes japonaises.

Anonyme, Cahiers du cinéma N°40 – novembre 1954.


Okasan - La Mère (おかあさん, Japon, 1952)

Sortie en France : 1er décembre 1954

Un film de Mikio Naruse avec Kinuyo Tanaka, Kyôko Kagawa, Eiji Okada, Akihiko Katayama, Daisuke Katô, Yônosuke Toba, Masao Mishima, Chieko Nakakita, Atsuko Ichinomiya, Noriko Honma, Sadako Sawamura.

Comme Rashomon, Okasan est connu en France sous son titre japonais. Dans le texte suivant, le titre apparaît avec un Z dans le texte d’origine.

Commentaire : (…) On a prononcé cent fois déjà le mot de « néo-réalisme japonais » à propos d’Okazan. Encore qu'un peu facile, l'étiquette n'est pas inexacte, mais le néo-réalisme italien est bien plus élaboré, concerté et – s’il a d'autres qualités - n'a jamais eu cette fraîcheur, cette naïveté adulte, cette réserve, cette pudeur résignée, ces continuels glissements d'une demi-teinte sur une autre demi-teinte. Le phénomène qui se produit à la vision d’Okazan est esthétiquement plus important que ce cousinage : ces terrains vagues, ces maisons de planches, ces petites rues encombrées puis en un instant désertes, ne sont pas typiquement japonaises, nous les avons déjà vues, en Italie, en France ou ailleurs. L'intention de réalisme aboutit à ce résultat paradoxal : la disparition de l'exotisme. J’ai vu deux fois Okazan : à la seconde vision j'avais complètement oublié que I'histoire se passait au Japon.

Jacques Doniol-Valcroze, Cahiers du cinéma N° 43 janvier 1955


1955


Le Démon doré (金色夜叉, Japon, 1954)

Sortie en France : 22 février 1955

Un film de Koji Shima avec Jun Negami, Fujiko Yamamoto, Kenji Sugawara, Mitsuko Mito, Kasuko Fushimi, Eiji Funakoshi, Shizue Natsukawa, Kumeko Urabe.

Résumé : Un jeune étudiant sans fortune, Kan Ichi (Jun Negami) est fiancé à Miya (Fujiko Yamamoto). Celle-ci, est remarquée par le riche Tadatsugu et accepte de l'épouser en échange d'une importante somme d'argent qui permettra à Kan lchi de poursuivre ses études. Kan lchi, qui ignore ce marché, est furieux et jure, puisque l’argent est le maître du monde de devenir riche et sans pitié. Il se fait usurier et le plus féroce de bous. Une vieille femme qu’il a ruinée incendie sa maison. Toute sa fortune disparaît dans les flammes. Miya, qui est malheureuse en ménage, aime toujours Kan lchi. Elle tente de se suicider mais Kan Ichi la sauve. Ils sont enfin réunis.

Commentaire : Ce nouveau film japonais possède le même style que ses prédécesseurs et, notamment, bien qu'il s'agisse d’un sujet et d'une époque différents, La Porte de l’enfer. Les couleurs y sont très belles, I'action lente mais prenante et le point de départ en est un grand amour contrarié. Ce film a obtenu plusieurs prix et, en particulier, le grand prix au festival international de Tokio 1954.

La Passion désespérée de Kan lchi et le durcissement de son cœur sont fort bien étudiés. Des scènes cruelles, comme les mauvaises actions de l'usurier et les affronts que subit l'épouse malheureuse sont très touchantes. Le terrible incendie dans lequel le héros tente, au péril de sa vie, de sauver quelques miettes de sa fortune, si péniblement et si misérablement amassée, est une séquence d’une grande intensité dramatique Très belle photographie et magnifiques couleurs : on peut citer entre autres, les imagés finales. Comme Pour tout film japonais, la lenteur de certaines scènes doit être, a priori, acceptée.

Les deux acteurs principaux donnent toute leur valeur aux personnages qu'ils incarnent et au drame qui se joue. La véhémence de leur interprétation était rendue nécessaire par le caractère excessif des héros qu'ils campent et l'émotion qu'ils provoquent est d’une réelle qualité. Les autres rôles sont fort bien tenus, notamment ceux du mari jaloux, de l'odieuse petite favorite et de l’inquiétante usurière.

Jean Houssaye, Index de la Cinématographie française 1955


Les Amours de Liang Shan et Chu Ying Tai (梁山伯与祝英台, Chine, 1954)

Sortie en France : 31 mai 1955

Un film de Sang Hu et Huang Sha avec Fan Jui Chuan, Yuan Hsueh Fen, Chuang Kuei Feng (ces acteurs et tous les autres font partie de la troupe expérimentale de l’Opéra Shao Sing de l’Institut d’Art Dramatique de Chine Orientale). Film en couleurs

Commentaire : (…) A l'écran, comme à la scène, tous les rôles de Liang et Tchou sont interprétés par des jeunes filles. A ses débuts la distribution des opéras Yué avait été mixte – contrairement au théâtre classique chinois du XIXè siècle, où les rôles féminins étaient (comme au Japon) interprétés par des hommes.

L'actrice Fen Jui Chan tient avec beaucoup de grâce et sans aucune gênante équivoque le rôle de l'adolescent Liang, amoureux de la belle Tchou (interprété par Yuan Hsueh Fen) dont le père, un vénérable vieillard à longue barbe blanche, est lui aussi interprété par une jeune fille. Le drame a seulement cinq ou six personnages, et débute en comédie. Il possède un charme et une grâce inoubliables, par la mélodie pénétrante des chants, les gestes gracieux, le perpétuel ballet des robes de soie et des éventails, le goût raffiné et populaire, luxueux et simple des décors et des accessoires. Je ne doute pas que Liang et Tchou ne cousent auprès des amis du cinéma une impression plus profonde encore que le premier film en couleurs japonais, La Porte de l'enfer. Roméo et Juliette de l’ancienne Chine (sa légende originelle date du IIIè siècle) est inimitable par son charme, son authenticité, sa puissance lyrique, sa simplicité, son sens populaire et sa culture raffinée. (…)

Georges Sadoul, Cahiers du cinéma N°47 – mai 1955


Les Sept samouraïs (七人の侍, Japon, 1954)

Sortie en France : 2 décembre 1955

Un film de Akira Kurosawa avec Takashi Shimura, Toshirō Mifune, Yoshio Tsuchiya, Yoshio Inaba, Seiji Miyaguchi, Minoru Chiaki, Daisuke Katô, Isao Kimura, Keiko Tsushima, Yukiko Shimazaki, Kamatari Fujiwara, Yoshio Kosugi, Bokuzen Hidari, Kokuten Kodo, Jiro Kumagai, Eijiro Higashino.

Commentaire : (…) La confrontation Mizoguchi-Kurosawa tourne sans conteste à l'avantage du premier. (…) L’Intendant Sansho, cet admirable film fit un peu pâlir Les Sept Samouraïs, spectaculaire et pittoresque adaptation d'un conte classique du Japon médiéval, qui présentait l'intérêt supplémentaire de révéler à l'Europe - du moins à ma connaissance - le premier personnage comique du cinéma japonais. Ce bouffon, qui s'assura par ses facéties la complicité du public et la sympathie de tous par sa naïveté profonde (en dépit de défauts nombreux, dont les moindres sont la couardise, la duplicité, l'ivrognerie et la vanité), gravite dans l'orbite dédaigneuse de samouraïs dont il rêve de devenir un jour l'égal ; il mourra - c'était à prévoir - héroïquement, et sera, par son courage final, promu chevalier à titre posthume. Ce film d'aventures, où la noble caste des guerriers errants protège paysans et villageois contre des hordes de pillards, tout en leur prêtant main forte dans les travaux des champs, rappelle que pour être western, on n'en est pas pour autant condamné sans retour à une mise en scène plate et à des personnages sars consistance. (…)

Jean-José Richer, Cahiers du cinéma N°40 – novembre 1954

jeudi 30 juillet 2009

Sorties à Hong Kong (juillet 2009)

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Overheard (竊聽風雲)
Un film de Alan Mak et Felix Chong avec Lau Ching-wan, Louis Koo, Daniel Wu, Zhang Jing-chu, Alex Fong Chung-sun, Stephen Au, William Chan, Queenie Chu, Henry Fong, Lam Ka-wah, Waise Lee, Lok Ying-kwan, Sharon Luk. 100 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie : 30 juillet 2009.




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Tracing shadow (追影)
Un film de Francis Ng et Marco Mak avec Francis Ng, Pace Wu, Jaycee Chan.90 minutes Classé Catégorie IIA. Sortie : 30 juillet 2009.



mardi 28 juillet 2009

Encyclopédie 1945 - 1951

L’objectif de cette encyclopédie est de répertorier de manière exhaustive les films asiatiques sortis en France, en salles, depuis 1945. A priori, les renseignements concernant ces films sont difficilement trouvables à moins de posséder des index notamment des Saisons cinématographiques. Il s’agit de palier l’absence d’information des sites internet tel l’imdb. Plus de 60 ans de films provenant d’Asie (Chine, Hong Kong, Taïwan, Japon, Corée), mais combien de films en réalité. Juste après guerre, il n’y a peu. L’essentiel des films sortis sur les écrans français à cette époque est constitué de films français mais surtout de films américains interdits de projection pendant la guerre : Casablanca, Citizen Kane, Rebecca à titre d’exemple furent projetés au public français après la Libération. Bien que les cinémas japonais et hongkongais soient florissants, il faudra encore beaucoup de temps pour les découvrir et voir les auteurs aujourd’hui tant admirés dans les salles de cinéma. Pour ces années d’immédiat après guerre, j’ai consulté deux ouvrages de référence : la Saison cinématographique de La Revue du cinéma et surtout l’Index de la Cinématographie française, publication corporatiste à l’usage des exploitants de salle qui a l’avantage de proposer des commentaires sur les films qui sentent bon une France peu éprise d’exotisme et qui voit ces rares films chinois avec beaucoup de condescendance et quelques relents racistes. Voici donc les trois films sortis en 1950 et 1951. A suivre…


Aucun film asiatique n’est sorti dans les salles françaises en 1945, 1946, 1947, 1948 et 1949.


1950


La Ville interdite (Sorrows of Forbidden City, 宫秘, Hong Kong, 1948)

Sortie en France : 26 avril 1950

Un film de Chu Shih-ling avec Shu Shih, Chou Chuan, Tang Go-ching, Lin Ching, Chen Chi, Hung Po. Scénario : Yao Hsin-nung. Production : Lee Tsu-yung -Yung Hwa Motion Picture industries Ltd, Hong-Kong. Musique et chants de la Chine contemporaine. Distribution française : Studio Courcelles.

Résumé : Le dernier empereur de Chine à la fin du XIXè est marié de force par l’impératrice mère Tsou-Hi, avec sa cousine. Mais il aime Perle, sa première concubine. Durant son règne, la Chine entre en contact avec la civilisation occidentale et l'empereur veut opérer des réformes pour moderniser son pays. Mais il se heurte à sa mère et aux mandarins mandchous. Il est bientôt obligé de fuir devant le débarquement des troupes occidentales et Perle est obligés de se suicider.

Commentaire : Ce film, le premier de classe internationale qui nous soit parvenu de Chine, est remarquable par la beauté des décors, le talent des interprètes, la richesse des costumes et l'étrangeté de la musique. Il mobilisera certainement l’attention des amateurs d’exotisme. Ce film, réalisé à Hongkong, avec toutes les ressources de la technique occidentale, retrace les fastes de l'ancienne cour impériale de Pékin. Les reconstitutions nous valent des décors d'une richesse exceptionnelle. Par ailleurs, la somptuosité des costumes, la qualité de la photographie, contribuent à créer une atmosphère d'un exotisme étrange. L'ensemble des acteurs de ce film représente les meilleurs acteurs de ta Chine, Chou-Chuan, d'une réelle beauté, même pour les occidentaux, est Perle, la première concubine. Tang-Go-ching est une impératrice dans les meilleures traditions chinoises.

Jacques Lamasse (Index 1951)



Le Mari enfant (titre original inconnu, Hong Kong, 1949)

Sortie en France : 21 novembre 1950.

Un film de Loh Yuen Liang avec Pai Yang, Lu En, Ngiu Peng, Tao Chan (Zhao Dan), Tai Yun. Scénario : Van Yeo. Production : Yung Hwa. Photo : Yu Sing San. Décors : Tsieng Wei. Musique : Tsang Tsen Yan. Distribution française : Astoria Films. 90 minutes. Noir et blanc.

Résumé : En obéissance à des coutumes ancestrales, et pour des raisons d'ordre financier, un garçon de douze ans est marié à une jeune fille plus âgée que lui. Mise, selon la tradition, au service de sa belle-mère, l'épousée trouve I'amour auprès d'un homme de son âge. Surprenant cette liaison, le mari enfant poursuit les deux amants et fait une chute mortelle du haut d'une falaise. La jeune veuve tente alors d'empoisonner sa belle-mère, malade, avant d'être I'objet de la vindicte villageoise et de périr dans les flammes avec son amant.

Commentaire : Ce film de propagande moderniste, destiné à la clientèle chinoise, est une attaque contre les conséquences sociales de la morale confucéenne. Tourné à Hong Kong et destiné à plaire aux nouvelles générations qui souffrent de la « dictature » des ancêtres. il ne semble pas affecté par les événements politiques actuels. Pour un public curieux et pour les cinéphiles. Tourné sur un rythme lent, typiquement asiatique, ce film reconstitue exactement la vie d'une riche famille paysanne chinoise. Les acteurs miment leurs rôles selon la tradition du théâtre chinois, c'est-à-dire, aux yeux des Occidentaux, en forçant une mimique très étudiée.

Non signé (Index 1952)


1951


Le Bandit samouraï (戦国群盗伝, Japon, 1937)

Sortie en France : 24 avril 1951.

Un film de Eisuke Takizawa avec C. Bando, C. Kawarasaki, K. Kawarasaki, S. Chiba, K. Tachibana, N. Nakaruma. Scénario : S. Yamanaka, d'après le roman de J. Miyoshil. Production : Toho/Groupe dramatique Zen Shin Za. Photo : Hiromitsu Karasawa. Décors: Takeo Kita. Musique: Kosea Yamada. Son: S. Yasue. 95 minutes. Noir et blanc. Distribution française : Astoria Films.

Résumé : En des temps anciens, le fils d'un gouverneur de province est chargé de transporter un trésor. Attaqué et blessé par des brigands, il est accusé de s'être enfui avec sa précieuse charge. C'est l'idée que tente d'accréditer son frère. Poursuivi, ne pouvant rentrer chez lui où il risque la mort, il devient bandit de grands chemins puis se décide à forcer le palais de son père, faisant éclater la vérité. Mais la princesse qui l'aimait, le croyant mort, s'est empoisonnée. Elle expire dans ses bras.

Commentaire : L'occasion de voir des films Japonais est assez rare à Paris pour qu'on, souligne le fait. C’est avant tout un succès de curiosité que l'on peut attendre de cette production, fort intéressante, très animée. L’œuvre est bonne, mais sa technique est assez sommaire. Le sujet et la mise en scène d'une grande envergure constituent une œuvre intéressante. La technique japonaise, en 1941, était malheureusement très en retard sur la nôtre. L'image manque de netteté et la cadence accélérée du mouvement prouve que les appareils de prise de vues étaient de fabrication ancienne. Un groupement d'artistes japonais de grande classe a interprété ce film. Les acteurs font preuve de dynamisme, de puissance et d'émotion.

Gilberte Turquan (Index 1952)


Sources : La Saison cinématographique 1950-1951 de La Revue du Cinéma, Index de la Cinématographie française 1951 et 1952.

lundi 27 juillet 2009

The Sniper


A cause de l’affaire Edison Chen, The Sniper aura mis plus d’un an à sortir de son purgatoire. Entre le moment où l’on a pu voir les premières photos de tournage du film en juin 2007 et avril 2009, date de sortie à Hong Kong, il aura fallu faire oublier les aventures photographiques de l’acteur qui ne s’en est pas encore remis pas plus que les actrices qu’il avait pu impliquer dans ce scandale sexuel. Il a surtout fallu au producteur décider de l’éventuelle sortie de The Sniper et, probablement, de couper un bon nombre ses scènes. Entre temps, Dante Lam a pu réaliser The Beast stalker.


On est encore une fois dans la belle famille de la police de Hong Kong, cette fois dans une unité de sniper (on l’aura compris). On aura compris également que le film ne fera pas forcément dans la plus grande délicatesse. On est dans un film d’action, qui plus est plutôt court (à peine 90 minutes). Comme dans Infernal affairs, l’entraînement est montré dans les moindres détails avec une attention particulière sur la précision que les jeunes recrues doivent apporter à leur tir. Cela touche parfois au ridicule quand une balle est filmée (en effets numériques) de son point de départ jusqu’à la cible.


Au cœur de l’unité, Richie Ren qui fait office d’instructeur. Il doit apprendre à Edison Chen comment correctement retenir sa respiration pour tirer au bon moment. A vrai dire, le film n’utilisera qu’une fois cette idée quand Edison devra abattre son adversaire en fin de film alors qu’ils n’arrêtent pas de l’évoquer tout au long du film. Quatre ans auparavant, Richie Ren aura été en concurrence avec Huang Xiao-ming, meilleur dans les exercices de tir mais qui n’accédera pas au poste convoité. Huang tuera un otage lors d’un cambriolage alors qu’il cherchait à atteindre Jack Kao, un chef de gang.


Le scénario de The Sniper va vite s’engager dans la voie de la vengeance personnelle. Huang Xiao-ming va se mettre au service de Jack Kao et chercher à éliminer Richie Ren. Huang est parfait en ancien flic qui sombre dans la folie et qui se met à voir les personnes qui sont mortes depuis sa bavure. Le combat final va faire frôler les personnages à la mort, mort qu’ils avaient déjà tous expérimenté d’une manière ou d’une autre dans les sous intrigues qui parsèment le film notamment la femme de Richie Ren qui est suicidaire.


Ce qui frappe aussi est l’homoérotisme des scènes entre les acteurs. Lors des entraînements, les snipers sont torse nu, les corps luisants de sueur sous le soleil de plomb. L’absence de vrai personnage féminin accentue encore les tensions sexuelles entre les personnages masculins. Quant aux armes, elles sont des symboles phalliques plus qu’évidents. Cela dit, le film peut s’apprécier en n’y voyant qu’un bon polar classique correctement réalisé par un Dante Lam au meilleur de sa forme.


The Sniper (神鎗手, Hong Kong, 2009) Un film de Dante Lam avec Huang Xiao-ming, Richie Ren, Edison Chen, Charmaine Fong, Jack Kao, Bowie Lam, Wilfred Lau, Liu Kai-chi, Patrick Tang, Mango Wong, Michelle Ye.

jeudi 23 juillet 2009

Shinjuku incident


On attendait beaucoup du nouveau film de Derek Yee produit et interprété par Jackie Chan. Sinjuku incident remporte la mise. Jackie Chan y est très bon dans un rôle dramatique. Derek Yee mène parfaitement sa barque. Pour ne pas gâcher notre plaisir, les deux hommes se sont entourés d’acteurs que j’aime beaucoup, Daniel Wu et Lam Suet. On retrouve aussi Naoto Takenaka que les fans de Waterboys auront apprécié dans son personnage déjanté de coach.


On se rappelle la réussite exemplaire d’Une nuit à Mongkok et on a déjà oublié Protégé – qui n’était pas sans qualité. Derek Yee continue le mélange des genres en situant son film au Japon au début des années 1990. Il filme un groupe d’immigrés chinois qui ont fui leur pays en bateau et qui vont se retrouver mêler à l’une des bandes mafieuses de yakuzas les plus puissantes. C’est un destin où les Chinois vont du plus bas pour se retrouver au plus haut.


Shinjuku incident commence par une séquence magnifique filmée en scope. Au bord d’une plage, un policier japonais aperçoit un bateau échoué et une immense foule sur la plage. Ce sont des immigrés clandestins chinois. Une masse est couchée sur la plage. On ne comprend pas tout de suite de quoi il s’agit. Personne n’est identifié et même Jackie Chan est méconnaissable. Puis, en quelques secondes, une fois l’alerte donnée, tous s’enfuient. Parmi eux, Steelhead (Jackie Chan) un fermier qui a décidé de retrouver la femme qui l’aimait au village et qui est déjà partie au Japon.


Steelhead cherche à retrouver ses connaissances et notamment son cousin Jie (Daniel Wu, qui pour l’occasion porte des cheveux bouclés). On trouve dans le lot justement Lam Suet, le fort en gueule sympathique. Steelhead va faire quelques petits boulots minables avec ses compatriotes et commencer tout en bas de l’échelle : trier les ordures pour trouver des objets. Avec chaque jour la peur au ventre de se faire arrêter et expluser pour retrouver une Chine où il ne faisait pas bon vivre. Steelhead va aussi rencontrer une jeune femme Lily (Fan Bing-bing).


Lily est Chinoise et comme Jie a su apprendre le japonais pour s’adapter, ce que ne font pas les autres Chinois. Lily travaille dans un Bar Américain et sa rencontre avec le personnage de Jackie Chan se fait par hasard quand deux petites frappes veulent piquer l’argent de la jeune femme. Steelhead intervient et ils sympathisent. Lily commence à éprouver des sentiments pour Steelhead mais lui ne pense qu’à Xiu Xiu. Or le monde est bien fait, Xiu Xiu (Xu Jinglei) réapparaît, mais au bras d’un Japonais et en l’occurrence un chef yakuza, Eguchi (Masaya Kato). Ce seront les seules femmes du film et qui ont toutes un rapport affectif fort avec Steelhead.


Beaucoup de personnages peuplent Shinjuku incident cherchant à effacer les frontières des méchants et des gentils. Naoto Takenaka interprète le rôle du policier Kitano. Lors d’une poursuite dans les égouts, Steelhead le sauve d’une noyade. Kitano considère qu’il a une dette envers lui et va protéger Jackie Chan lorsqu’il est au bord de l’arrestation. Autre Japonais à se mettre du côté de Steelhead et des Chinois, Eguchi (Masaya Kato) est l’héritier contesté des yakuza. Il est marié à Xiu Xiu et va aider Steelhead à grimper les échelons et à lui fournir des papiers.


Sans cesse le film mêle l’ascension sociale des Chinois et leur dégénérescence humaine. Ils commencent par ramasser des ordures, continuent en travaillant comme plongeurs dans un restaurant taïwanais tenu par l’impitoyable Jack Kao puis se mettent à faire des petits trafics et des escroqueries tels trafiquer les machines de pachinko pour gagner plus d’argent. Lors des règlements de compte entre clans yakuza, les Chinois sont partie prenante. Quand ils atteignent enfin la richesse tant espérée, ils oublient leur joie de vivre, leur fraternité et ne pensent plus qu’à l’argent et comment en gagner encore plus. Ce sont eux qui sont devenus des ordures. Retournement de situation classique mais efficace.


A ce titre le personnage le plus troublant est celui de Daniel Wu. Jie est un garçon simple et amical au début du film. Il ne se sent pas capable d’escroquer, il est toujours angoissé lorsqu’il doit faire un mauvais coup. Lui-même se définit comme un lâche. Ses mais lui offrent un stand pour vendre des pistaches, c’est tout ce qu’il demande. Mais le sort s’acharne sur lui. Jack Kao le patron du clan des Chinois et allié des yakuza torture Jie par confusion. Il lui lacère le visage et lui tranche une main. Dès lors, il va hanter le groupe et se droguer, il n’existe plus et Daniel Wu donne une grande puissance à son jeu d’abord dans l’enthousiasme le plus total puis dans la plus grande déchéance.


Jackie Chan est convaincant dans son meilleur rôle dramatique. Derek yee a réussi à faire en sorte qu’il ne surjoue plus les scènes d’affliction. Il semble apparaître, depuis trop longtemps, avec son vrai visage, ridé, buriné, fatigué. Qui plus est le film a la bonne idée de ne pas donner à son personnage le pouvoir de combattre tel un artiste martial. On s’attend chaque fois qu’une baston s’engage à ce que le personnage de comédie d’action de Jackie Chan reprenne le dessus. Il n’en sera jamais le cas. Jackie tombe, n’arrive pas à grimper et est un vrai homme de 50 ans. Et rien que pour cela, Shinjuku incident vaut le détaour.


Shinjuku incident (新宿事件, Hong Kong, 2009) Un film de Derek Yee avec Jackie Chan, Daniel Wu, Naoto Takenaka, Fan Bing-bing, Xu Jinglei, Masaya Kato, Jack Kao, Kenya Sawada, Yasuaki Kurata, Toru Minegishi, Lam Suet, Chin Kar-lok, Kenneth Lo, Teddy Lin, Paul Chun, Kathy Yuen, Hayama Hiro, Gladys Fung, Wong Fai-wai, Lesley Chiang, Ringo Chan.

Sorties à Hong Kong (juillet 2009)

Kung fu chefs (功夫廚神)

Un film de Yip Wing-kin avec Sammo Hung, Cherie Ying, Vaness Wu, Ai Kago, Louis Fan, Barbie Hsu, Timmy Hung, Lam Tze-chung, Leung Siu-lung. 92 minutes. Classé Catégorie IIA. Sortie : 23 juillet 2009.







Soundless wind chime (無聲風鈴)

Un film de Kit Hung (Hong Kong – Chine – Suisse) avec Lv Yulai, Bernhard Bulling, Zhang Wella, Ying Wong-siu, Li Fong, Hannes Lindenblatt, Ruth Schwegler. 105 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie : 23 juillet 2009.





lundi 20 juillet 2009

Filmographie : Tsui Hark


Tsui Hark 徐克

The Butterfly murders (, 1979) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 20 juillet 1979
Histoires de cannibales (We're going to eat you, 地獄無門, 1980) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 2 avril 1980
L’Enfer des armes (Dangerous encounter - 1st kind, 第一類型危險, 1980) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 4 décembre 1980
All the wrong clues (马智多星, 1981) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 23 juillet 1981
Aces go places ! (最佳拍档, 1982) Un film d’Eric Tsang. Sortie à Hong Kong le 16 janvier 1982 (interprétation)
It takes two (難兄難弟, 1982) Un film de Karl Maka. Sortie à Hong Kong le 17 juillet 1982 (interprétation)
Zu : Warriors from the magic mountain (新蜀山剑侠, 1983) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 5 février 1983
Aces go places II (最佳拍檔大顯神通, 1983) Un film d’Eric Tsang. Sortie à Hong Kong le 5 février 1983 (interprétation)
All the wrong spies (爱夜来香, 1983) Un film de Teddy Robin. Sortie à Hong Kong le 31 mars 1983 (interprétation)
Mad mission (Aces go places 3, 最佳拍档之女皇密令, 1984) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 26 janvier 1984
Shanghai Blues (上海之夜, 1984) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 11 octobre 1984
Working class (打工皇帝, 1985) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 10 août 1985
Le Syndicat du crime (A better tomorrow, 英雄本色, 1986) Un film de John Woo. Sortie à Hong Kong le 2 août 1986. (production)
Peking Opera Blues (刀馬旦, 1986) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 6 septembre 1986
Final victory (最後勝利1987) Un film de Patrick Tam. Sortie à Hong Kong le 12 mars 1987 (interprétation)
Histoires de fantômes chinois (A Chinese ghost story, 倩女幽魂, 1987) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 18 juillet 1987 (production)
Le Syndicat du crime 2 (A better tomorrow II, 英雄本色 II, 1987) Un film de John Woo. Sortie à Hong Kong le 17 décembre 1987 (production)
I love Maria (鐵甲無敵瑪莉亞, Hong Kong, 1988). Un film de David Chung. Sortie à Hong Kong le 10 mars 1988. (production)
The Diary of a big man (大丈夫日, Hong Kong, 1988) Un film de Chu Yuan. Sortie à Hong Kong le 21 juillet 1988. (production)
The Big heat (城市特警, 1988) Un film de Johnnie To & Andrew Kam. Sortie à Hong Kong le 22 septembre 1988. (production)
Gunmen (天羅地網, 1988) Un film de Kirk Wong. Sortie à Hong Kong le 22 octobre 1988. (production)
The Killer (喋血双雄, 1989) Un film de John Woo. Sortie à Hong Kong le 6 juillet 1989. (production)
Just heroes (義膽群英, 1989) Un film de John Woo et Wu Ma. Sortie à Hong Kong le 14 septembre 1989. (production)
Web of deception (驚魂記, 1989) Un film de David Chung. Sortie à Hong Kong le 5 octobre 1989 (production)
Le Syndicat du crime 3 (A better tomorrow III, 英雄本色 III:夕阳之歌, 1989) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 20 octobre 1989
Swordsman (笑傲江湖, 1990) Un film de King Hu tourné par Ching Siu-tung, Raymond Lee & Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 5 avril 1990
Terracotta warrior (秦俑, 1989) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 12 avril 1990 (production)
Jeu d'espion (Spy games, 中日南北和, 1990) Un film de David Wu. Sortie à Hong Kong le 10 mai 1990 (production)
Histoires de fantômes chinois 2 (A Chinese ghost story II, 倩女幽魂 II 人間道, 1990) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 13 juillet 1990 (production)
The Raid (财叔之横扫千军, 1991) Un film de Ching Siu-tung & Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 23 mars 1991
Histoires de fantômes chinois 3 (A Chinese ghost story III, 倩女幽魂 III 道道道, 1991) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 18 juillet 1991 (production)
Il était une fois en Chine (Once upon a time in China, 飞鸿, 1991) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 15 août 1991
The Banquet (豪門夜宴, 1991) Un film de Tsui Hark, Clifton Ko, Joe Cheung & Alfred Cheung. Sortie à Hong Kong le 30 novembre 1991
Twin dragons (龙会, 1992) Un film de Tsui Hark et Ringo Lam. Sortie à Hong Kong le 25 janvier 1992
Il était une fois en Chine : la secte du lotus blanc (Once upon a time in China II, 飞鸿 II:男儿当自, 1992) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 16 avril 1992
The Master (黃飛鴻'92之龍行天下, 1989) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 28 mai 1992
Swordsman II (笑傲江湖 II东方不败, 1992) Un film de Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 26 juin 1992 (production)
L’Auberge du dragon (Dragon inn, 新龍門客棧, 1992) Un film de Raymond Lee. Sortie à Hong Kong le 27 août 1992 (production)
King of chess (棋王, 1992) Un film de Yim Ho. Sortie à Hong Kong le 25 septembre 1992 (production)
The Wicked city (兽都市, 1992) Un film de Mak Tai-kit. Sortie à Hong Kong le 20 novembre 1992 (production)
Swordsman III The east is red (東方不敗 II之風雲再起, 1993) Un film de Raymond Lee & Ching Siu-tung. Sortie à Hong Kong le 21 janvier 1993 (production)
Il était une fois en Chine : le tournoi du lion (Once upon a time in China III, 飞鸿 III狮王争霸, 1993) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 11 février 1993
Il était une fois en Chine IV : La Danse du Dragon (Once upon a time in China IV, 飞鸿 IV:王者之, 1993) Un film de Yuen Bun. Sortie à Hong Kong le 10 juin 1993 (production)
The Magic crane (新仙鹤神针, 1993) Un film de Benny Chan. Sortie à Hong Kong le 19 août 1993 (production)
Iron Monkey (少年黄飞鸿之铁马骝, 1993) Un film de Yuen Woo-ping. Sortie à Hong Kong le 3 septembre 1993 (production)
Green snake (青蛇, 1993) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 4 novembre 1993
Le Temple du lotus rouge (Burning paradise, 烧红莲寺, 1994) Un film de Ringo Lam. Sortie à Hong Kong le 31 mars 1994 (production)
The Lovers (梁祝, 1994) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 13 août 1994
Dr. Wong et les pirates (Once upon a time in China V, 飞鸿 V龙城歼霸, 1994) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 17 novembre 1994
Le Festin chinois (The Chinese feast, 金玉滿堂, 1995) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 28 janvier 1995
Dans la nuit des temps (Love in the time of twilight, 花月佳期, 1995) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 13 avril 1995
The Blade (, 1995) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 21 décembre 1995
Tri-Star (大三元, 1996) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 15 février 1996
Shanghai grand (新上海灘, 1996) Un film de Poon Man-kit. Sortie à Hong Kong le 13 juillet 1996 (production)
Black Mask (黑俠, 1996) Un film de Daniel Lee. Sortie à Hong Kong le 9 novembre 1996 (production)
Dr. Wong en Amérique (Once upon a time in China and America, 飞鸿之西域雄师, 1997) Un film de Sammo Hung. Sortie à Hong Kong le 1er février 1997 (production)
Double team (USA, 1997) Un film de Tsui Hark. Sortie en France le 16 juillet 1997
Histoires de fantômes chinois en animation (A Chinese ghost story the Tsui Hark animation, 小倩, Hong Kong, 1997) Un film de Andrew Chen. Sortie à Hong Kong le 26 juillet 1997 (production)
Piège à Hong Kong (Knock off, USA, 1998) Un film de Tsui Hark. Sortie en France le 30 décembre 1998
Time and tide (顺流逆流, 2000) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 19 octobre 2000
Master Q 2001 (老夫子 2001, 2001) Un film de Herman Yau. Sortie à Hong Kong le 5 avril 2001 (production)
The Legend of Zu (蜀山, 2001) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 9 août 2001
Black mask 2: City of masks (2002) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 9 janvier 2003
Xanda (散打, 2003) Un film de Marco Mak. Sortie à Hong Kong le 19 février 2004 (production)
Seven swords ( , 2005) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 29 juillet 2005
Triangle (鐵三角, 2007) Un film de Tsui Hark, Ringo Lam & Johnnie To. Sortie à Hong Kong le 1er novembre 2007
Missing (深海尋人, 2008) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 12 juin 2008
All about women (女人不壞, 2008) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 11 décembre 2008
Detective Dee, le mystère de la flamme fantôme (狄仁傑之通天帝國, 2010) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 30 septembre 2010.
Dragon Gate, la légende des sabres volants (龍門飛甲, 2011) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 22 décembre 2011.
Christmas Rose (聖誕玫瑰, 2013) Un film de Charlie Young. Sortie à Hong Kong le 23 mai 2013 (producteur)
Detective Dee II, la légende du dragon des mers (狄仁傑之神都龍王, 2013) Un film de Tsui Hark. Sortie à Hong Kong le 27 septembre 2013.