lundi 1 septembre 2008

Island of fire

C’est un film de prison, ce qui était vaguement à la mode à cette époque après les films de Ringo Lam. D’ailleurs, le titre évoque largement les Prison on fire. C’est surtout un des plus beaux castings du début des années 1990. On rêve de revoir ça aujourd’hui, le vétéran Shaw Brothers Jimmy Wang-yu, Sammo et Jackie, Andy Lau et Tony Leung Ka-fai. Seulement voilà, ils ne vont pratiquement jamais se trouver ensemble devant la caméra, sauf à la fin.

Tout commence avec le personnage de Tony Leung, qui sera le pivot de Island of fire. Ancien truand repenti, il est désormais ami avec le chef de la police dont il va épouser la fille. Son futur beau-père se fait assassiner. Le meurtrier meurt dans l’explosion de sa voiture. L’enquête qui doit déterminer son nom montre que l’assassin est mort depuis trois mois, qu’il était un prisonnier condamné à mort. Leung Ka-fai va donc se faire passer pour un prisonnier et rentrer dans cet établissement pénitentiaire pour comprendre le pourquoi de la chose.

L’accueil qu’on lui réserve n’est pas le meilleur possible. Il se fait huer par les autres prisonniers qui organisent un combat de boxe avec un costaud, avec l’accord des gardiens, qui eux-mêmes ne se gênent pas pour abuser de leur pouvoir.

Puis les personnages se dévoilent. On y voit Sammo Hung – seul personnage comique – qui tente par tous les moyens de s’évader. Il a un fils qui lui manque. Jackie Chan est un champion de billard qui refuse de truquer un match. Les méchants poignardent sa copine, il doit trouver de l’argent. Il va gagner au poker face à un homme de la bande d’Andy Lau. Jackie Chan blesse en légitime défense un homme de main de Lau et se retrouve en tôle. Lau ira se faire prisonnier pour venger son homme.

Nos prisonniers ont surtout des problèmes avec les caïds. Jack Kao, un des acteurs fétiches de Hou Hsiao-hsien, campe un homme vicieux qui fera vivre à Leung un enfer. Wang Yu – par ailleurs producteur – est le parrain, homme des triades tatoué. Il décide de tout dans la prison, autant que le directeur qui cherchera à l’éliminer.

Le scénario de Island of fire file à bon train et ressemble énormément à celui de Luke la main froide. Mais son manque de fluidité et son absence de crédibilité nuisent à l’ensemble. On est très loin de la série Oz, malgré sa violence malsaine. Ici, elle est seulement racoleuse, pour satisfaire le spectateur de film d’action. Le final tente de ressembler à un final de John Woo (gros gunfight entre les héros et la police). On y tue à tour de bras, mais on s’en fout.

Island of fire (火燒島, Hong Kong, 1990) Un film de Kevin Chu avec Tony Leung Ka-fai, Andy Lau, Wang Yu, Jackie Chan, Sammo Hung, Jack Kao.

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