mercredi 9 juillet 2008

Kung-fu panda


Comme dans le Royaume interdit, Hollywood essaie d’adapter pour son public la mythologie du wu xia pian en conservant les ingrédients d’origine mais avec la recette locale. En l’occurrence pour Kung-fu panda, le cinéma d’animation. Ce sont les vedettes locales qui font les voix des personnages, avec néanmoins Jackie Chan dans le rôle du singe. Enfin en VO, parce qu’en VF, c’est des acteurs bien moins connus et il n’y aura que des VF, ou quasi.

Donc, Po le panda rêve de kung-fu (belle séquence inaugurale proche de l’animé inspiré du manga) mais ses rêves sont bien loin de la réalité. Po travaille avec son père, un oiseau qui tient un restaurant. Tout film de kung-fu traditionnel commence dans un restaurant. Ici, aussi. Sauf que d’habitude, le héros, ou futur héros se fait humilier ou provoquer et cherche à sa venger. Il va donc se trouver un sifu pour l’initier aux arts martiaux.

Dans Kung-fu panda, c’est différent. On annonce l’évasion de Tia Lung, le méchant tigre. Son ancien maître, Shifu, s’en est fait un ennemi. Il faut donc chercher le Maître Dragon qui permettra de l’affronter. Par un étonnant concours de circonstance, c’est Po qui sera choisi. Commence alors l’apprentissage de ce gros paresseux de Po le gentil panda.

Parmi les élèves de Shifu, on trouve cinq animaux : une tigresse, une mante, un serpent, une grue et un singe, qui représentent les cinq manières légendaires des arts martiaux. En tout cas, tel que les films de la Shaw Brothers les ont mis en scène. C’est assez drôle car les animaux passent le temps à se chamailler.

Po apprend le kung-fu grâce à la nourriture. Le scénario montre avec habileté la transmission du savoir. Le maître de Po éprouve d’abord une grande lassitude face au panda, mais ce dernier se montre bien plus habile que prévu. Une sorte de Sammo Hung faite animal.

Les réalisateurs exploitent toutes les possibilités de l’image pour tourner autour des personnages. Cela prend tout son sens dans les combats entre Tia Lung et Po. La « caméra » virevolte autour des animaux, c’est grisant et plutôt bien fait. Il y a des longs moments de creux entre les morceaux de bravoure ce qui nuit à la fluidité de la narration. Un film souvent agréable.

Kung-fu panda (Etats-Unis, 2008) Un film de John Stevenson et Mark Osborne.

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