samedi 6 octobre 2007

Sinking of Japan


La submersion du Japon est proche ! D’ici cinq ans, affirme un ministre en suivant les conseils des scientifiques américains. En vérité, le Japon sombrera sous l’eau d’ici 338 jours. Gloups !

Le roman de Sakyo Komatsu, La submersion du Japon, avait déjà fait l’objet d’une adaptation en 1973, version d’ailleurs sortie en France mais avec une bonne heure de moins. Shinji Higuchi, maître ès effets spéciaux et déjà responsable de Lorelei, s’est vu confié la nouvelle mouture où bien entendu les effets spéciaux ont la part belle.

Le Professeur Tadokoro (Etsushi Toyokawa) essaie de répandre la mauvaise nouvelle que le Japon va périr en moins d’une année. Le Premier Ministre (Koji Ishizaka) a du mal à le croire. Cela rappelle le début du film de Roland Emmerich, Le Jour d’après. Mais le savant avait raison. Des tremblements de terre, des éruptions volcaniques et des tsunamis se produisent. La population s’affole (scènes de masse habituelles du cinéma japonais), dévalise les magasins, tente de s’enfuir vers l’étranger. Panique totale.

Le Premier Ministre meurt justement à cause d’un volcan. Un autre ministre ment en affirmant qu’on en a pour cinq ans avant la fin. Mais la conseillère Takamori (Mao Daichi) rappelle le scientifique qui va tenter de faire exploser le fonds marin avec une sorte de bombe nucléaire.

Sinking of Japan est une tentative de mêler le plus intime avec le gros film catastrophe. Le film suit le parcours de quelques personnages, notamment celui de Toshio (Tsuyoshi Kuasanagi), un océanographe qui tombe amoureux de Reiko (Kou Shibasaki), une femme pompier qui vient de Kobe (référence au tremblement de terre fatal). Ensemble, ils vont s’occuper de la petite Misaki (Mayuko Fukuda), adorable gamine à couettes. L’idée du film est de les faire se rapprocher sans y parvenir.

Au fur et à meusre que le Japon part sous les eaux, on voit du ciel l’archipel : un peu l’œil de Dieu qui laisse faire. Cela dit, ce sont sans doute ces plans fabriqués en numérique qui sont les plus beaux, ainsi que ceux qui montrent les villes détruites. En revanche, les scènes de tremblements de terre sont moins convaincantes.

Sinking of Japan abuse des resorts les plus simples pour provoquer l’émotion. On appelle ça la démagogie. Gros plan sur les visages d’enfants tristes, chantage affectif, esprit sacrificiel, cynisme des politicards. Il se permet, outre la référence à Kobe, de montrer Hiroshima sous une neige qui évoque immanquablement la bombe atomique.

Sinking of Japan n’ a aucun rythme. On s’y ennuie beaucoup. Et ça dure 130 minutes.

Sinking of Japan (日本沈没, Japon, 2006) Un film de Shinji Higuchi avec Tsuyoshi Kuasanagi, Kou Shibasaki, Etsushi Toyokawa, Mao Daichi, Koji Ishizaka, Mayuko Fukuda, Hideko Yoshida

Site officiel en japonais : cliquer ici

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