samedi 27 octobre 2007

Sayuri strip-teaseuse : Désirs humides


En avril 2000, on avait pu voir cinq films de Tatsumi Kumashiro dans les sallles. Les titres étaient superbes et je me rappelle avoir vu Le Rideau de Fusuma à l’Action Christine. Une femme faisait sortir de sa chatte un œuf. On n’en revenait pas !


Sayuri strip-teaseuse : Désirs humides faisait partie de cette découverte bien avant celle de l’œuvre de Masumura. Sauf erreur, ces films ne sont jamais sortis en DVD mais il vient de passer sur Arte et est disponible en VOD.


Ça se passe à Osaka et on suit le parcours, non de Sayuri Ichijo (dans son propre rôle) mais celui de Harumi une apprentie strip-teaseuse qui œuvre dans le même club. Sayuri a quelques soucis avec la justice et décide de se recycler dans une activité plus légale et moins dénudée. Harumi rêve de prendre sa place. Sans aller trop loin, on pourrait voir dans Sayuri strip-teaseuse : Désirs humides un remake inavoué de All about Eve de Mankiewicz.


Harumi donc, avec ses minijupes oranges et les mecs qu’elle traîne avec elle. Les mecs eux doivent traîner la lourde valise de la dame. Elle change au cours du film d’amant et tout cela ne se passe pas dans la joie.


Harumi veut piquer le numéro vedette de Sayuri, celui où elle se fait couler de la cire sur les seins. Les spectateurs sont tout excités, les petits cochons. Bien entendu, la vedette du strip-tease ne l’entend pas de cette oreille. La bataille sera feutrée en apparence comme chez Mankiewicz, mais il s’agit bien d’une lutte de générations.


Sayuri strip-teaseuse : Désirs humides est filmé en cinémascope et beaucoup de scènes sont filmées en extérieur ce qui permet de découvrir l’Osaka du début des années 1970. Kumashiro aime faire se promener son actrice dans les rues et apparemment le tournage a été sauvage et de nombreux quidams observent avec curiosité les interprètes.


Tout au long du film, on entend sur la bande sonore, des chants étranges et peut-être traditionnels qui semblent faire le chœur antique de ce drame théâtral. Quant aux scènes de cul, puisqu’on est dans un pinku, elles sont comme dans les autres films.


Sayuri strip-teaseuse : Désirs humides (一条さゆり 濡れた欲情, Japon, 1972) Un film de Tatsumi Kumashiro.

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