vendredi 25 mai 2007

Ploy




Le concours que se livrent Wong Kar-wai et Pen-ek Ratanaruang pour livrer le film le plus snob est assez affligeant. Les sélections dans les festivals internationaux de leurs films montrent encore une fois que les « décideurs » pensent que le cinéma asiatique est forcément contemplatif. Ploy le nouveau film de Pen-ek, présenté à la Quinzaine est dans ce cas sans doute contemplatif. Si effectivement la minceur du scénario et la longueur des plans désignent ce genre-là (puisque apparemment il s’agit d’un genre à part entière), alors Ploy est de toute évidence un grand film.

Ploy est le prénom d’une jeune femme que Wit rencontre au bar de l’aéroport. Ploy attend sa maman. Wit, restaurateur aux Etats-Unis, lutte contre les effets du décalage horaire. Wit propose à Ploy de venir se reposer dans sa chambre d’hôtel. La femme de Wit le prend mal (on la comprend) et cherche à la jeter dehors. Dans la chambre voisine, le barman de l’hôtel et une femme de chambre font l’amour. La femme de Wit assassine Ploy, elle s’enfuit et manque de se faire violer. A moins que tout cela ne soit qu’un rêve.

Pen-ek essaie de nous troubler avec des scènes de violence qui vont à l’encontre des scènes strictes de discussion. Rien n’est vraiment passionnant, pas même la lenteur des mouvements de caméra qui sont à peu près les mêmes que dans Last life in the universe et Vagues invisibles qui étaient déjà assez peu intéressants. A la fin du générique de fin de Ploy, il est écrit « Made in Thailand », comme une fierté renouvelée alors qu’on avait l’impression de lire « made for festival ». J’espère qu’un jour il retournera à la réalisation d’un film du même tonneau que Monrak transistor qui reste pour moi son meilleur film à ce jour.

Ploy (Thaïlande, 2007) Un film de Pen-ek Ratanaruang. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs

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